Sur la période de novembre à janvier dernier, et malgré les contraintes sanitaires existantes, trois projets d’éducation artistique et culturelle ont pu être menés jusqu’à leur terme, dans trois écoles primaires de l’Isère : l’école élémentaire des Balmes à Fontaine, l’école élémentaire Montfleury à Corenc et l’école maternelle de Saint-Cassien. Les deux premiers, menés par Marie-Hélène Gendrin, ont permis à des classes de CP et/ou CE2 de travailler sur l’univers du conte merveilleux et des contes étiologiques, tandis que le troisième animé par Elisabeth Calandry avait pour but de faire découvrir des contes et apprendre à raconter, à des élèves de petite et moyenne sections.
Un projet autour du conte merveilleux
Durant plusieurs semaines entre novembre et décembre 2020, à l’école élémentaire des Balmes à Fontaine, la conteuse Marie-Hélène Gendrin a proposé à une quarantaine d’élève de CP et CE2 un projet autour de l’invention et la narration de contes merveilleux. Les objectifs étant de travailler l’oral avec les élèves, de les initier au monde des histoires et à l’art du récit. Objectifs atteints au vue de l’imagination, de l’écoute et du plaisir de raconter déployés par les jeunes élèves.
Le projet était construit en 3 temps :
- un spectacle de contes par Marie-Hélène, lors de la première séance, mais souvent aussi à la fin de chaque atelier ;
- des exercices de narration : les élèves racontent un extrait d’une histoire qu’ils ont entendue, ou d’un élément de leur vie privée, ou encore d’une histoire qu’on inventée avec la conteuse ;
- la création d’histoires : les élèves ont inventé collectivement un conte merveilleux. Au cours des 8 séances d’ateliers qu’a duré le projet, les élèves ont inventé 2 histoires dans chaque classe, et ont pu travaillé la narration d’une dizaine d’histoires au total (dont les 2 histoires inventées).
Si le travail en classe a été réalisé en autonomie par Marie-Hélène Gendrin, cette dernière était en lien constant, avant ou après les séances d’atelier, avec les enseignants des classes concernées pour faire un rapide bilan, et vérifier que le contenu correspondait aux souhaits et objectifs initiaux de l’équipe pédagogique.
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À Corenc, invention et narration de contes étiologiques
Début février, Marie-Hélène a également terminé un projet entamé à la mi-novembre 2020 auprès d’une classe de CE2 de l’école Montfleury, à Corenc. À la suite d’une première séance dédiée à un récital de conte, élèves et conteuse ont pu travailler l’oralité, l’initiation au monde des histoires et à l’art du récit autour de l’univers des contes étiologiques (contes d’origine), tout au long des dix heures d’atelier.
Après des premières heures orientées plutôt sur la capacité de restitution d’une historie entendue, les quatre derniers ateliers ont consisté à inviter les élèves à inventer des contes étiologiques, ainsi qu’à raconter ceux-ci. Au travail effectué durant les premiers ateliers, s’est donc rajouté un travail sur les aptitudes à l’invention, à la créativité, à l’imagination.
Le nombre relativement important de séances (10) a contribué à la richesse d’un projet grâce auquel les élèves ont intégré des éléments concernant la position de leur corps, la gestuelle, les modulations de voix, l’adresse au public durant la narration, tout autant que des éléments de construction d’une l’histoire.
Découverte du conte pour des élèves de maternelle
Prévu en mars 2020 et reporté pour cause de Covid, après seulement 1 séance effectuée, le projet mené par Elisabeth Calandry à l’école maternelle de Saint-Cassien a finalement pu reprendre, et aller à son terme, entre novembre et décembre dernier.
Organisé en 6 séances de 2 heures chacune, ce projet a permis à une vingtaine d’élèves de petite et moyennes sections de découvrir l’univers du conte et de s’initier à l’art de raconter une histoire.
Chaque séance démarrait par un temps de conte de 30 minutes en classe entière, afin de nourrir les élèves, puis Elisabeth animait un atelier en demi-classe pour que les élèves apprennent à raconter. Une présence sur toute la matinée qui a permis à la conteuse de nouer des contacts plus personnels avec la plupart des enfants.
Des ateliers qui ont pu se dérouler, aussi, grâce à la volonté des différentes enseignantes impliquées totalement dans leur réussite.
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